Machiavélique depuis près de 5 siècles le terme ne cesse d’être employé et le plus souvent dans un sens polémique et critique. C’est l’oeuvre d’un secrétaire florentin boudé par les Médicis qui a inspiré bon nombre de ceux qui ont tout fait pour conquérir et conserver le pouvoir. Quel est le sens du machiavélisme en ce début du 21ème siècle ? C’est la question que pose Jacques Rigaud partant d’un long parcours alterné entre les cercles du pouvoir et des médias. En effet, il a passé vingt ans au Conseil d’État, puis a dirigé le cabinet de Jacques Duhamel, ministre de la Culture, également PDG de RTL. Il est aussi l’auteur de plusieurs livres, dont Le Bénéfice de l’âge (Grasset, 1993) et L’Exception culturelle (Grasset, 1997).
En un temps où les médias se prennent volontiers pour un pouvoir et le pouvoir pour un média… il nous apparaissait intéressant de relayer cette lecture « machiavélique » des actions du général De Gaulle à Jacques Chirac en passant par Nicolas Sarkozy et de François Mitterrand à Ségolène Royal.
Du machiavélisme de la politique spectacle au machavélisme « modéré » que prônait Raymond Aron pour dissuader les gouvernants d’un angélisme et d’un cynisme également périlleux, Jacques Rigouad nous montre que l’auteur du « Prince » et des « discours sur la première décade de Tite-Live » offre une grille de lecture pertinente et d’une étonnante actualité.