« Moralement Correct », Jean Sévilla, Perrin, 2007, 219
Après le « terrorisme intellectuel » et « historiquement correct » voici le troisième essai de Jean Sévilla.
Celui-ci analyse la crise intellectuelle et la crise des valeurs que traverse la France depuis les années 1970.
Auparavant, les Français vivaient sur des valeurs communes – elles étaient de droite ou de gauche, réactionnaires ou progressiste – mais elles étaient claires et offraient une cohérence. Aujourd’hui, c’est le relativisme absolu qui est érigé en unique valeur. Tout est tolérable sauf de dire que tout ne peut pas être vrai en même temps ici et là.
L’individu roi se moque de ce que pense son voisin.
Il se suffit à lui-même. L’évidence même l’indiffère.
Dès lors qu’il le décide, le rouge peut être noir, qu’importe puisqu’il le veut et que c’est son droit le plus strict.
Malheur à ceux qui contestent les absurdités qui naissent de cette attitude sociétale.
C’est une crise de l’infrastructure mentale de nos sociétés occidentales.
Jean Sévilla dessine un tableau précis, documenté et saisissant de notre nouveau quotidien.
Ecole, sexualité, famille, travail, sécurité, religion, démocraie, il n’existe pas un domaine pas une couche de nos sociétés où cette maladie de la conscience morale ne sévisse.