In extremis, nous vous proposons le livre de ce mois d’octobre 2007.
Il s’agit du livre de Jacques Attali, « une brève histoire de l’avenir ». Il part de cette certitude que le monde changera plus dans les cinquante prochaines années que dans les cinq derniers siècles.
Le niveau de vie des Français sera très sérieusement réduit par la charge de la dette que nous laissons à nos enfants, sans doute chercheront-ils à annuler cet effet par une inflation qui pénalisera les plus faibles. Et pourquoi ne pas imaginer qu’à terme le peuple français arrive même à refuser la démocratie qui les aura conduits à ce désastre ?
Beaucoup à gauche comme à droite en France comme ailleurs, se contentent de discourir sur la grandeur de la nation, d’agiter les menaces qui pèsent sur elle, de gérer le déclin parfaitement évitable, à la petite semaine en renvoyant les choix difficiles à leurs successeurs. De fait à l’échelle de nos petites vies, c’est un parti pris raisonnable : la France est assez riche pour sombrer lentement.
Les réformes nécessaires ne sont pas faciles à accepter. Elles supposent de réduire l’endettement du pays en réduisant la dépense publique, de retarder l’âge de la retraite pour tenir compte de la longévité nouvelle, de relancer la politique démographique et d’intégration des populations étrangères dont nous avons besoin pour combler nos lacunes, de réformer profondément les services publics pour les amener à servir vraiment les plus démunis.
Il faudra :
- développer la démocratie participative
- moderniser les réseaux de communication (ports, gares, fibre optique, infrastructures urbaines)
- développer massivement la recherche industrielle et universitaire
- poursuivre une très ferme politique de sécurité intérieure
- mener une bataille frontale contre tout ce qui réduit la mobilité (drogue, alcool, obésité)
- aller vers une gestion plus rationnelle de l’eau, de l’énergie, des déchets et des ressources de la terre et de la mer
- monter une politique de promotion mondiale de la langue française
- doter nos armées de moyens de surveillance et d’intervention rapide
- faire une priorité de l’aide au développement de la Méditerranée dont la sécurité de la France dépendra dans le prochain demi-siècle
- promouvoir un véritable gouvernement européen, doté de compétences politiques militaires et sociales
Il en va de la survie de la démocratie, rien de moins.