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Crimes sexuels : Il n’y a pas de fatalité

Ce qui distingue l’homme civilisé du barbare, c’est la domination de l’instinct par la raison, la morale, la culture. Ce qui distingue notre « civilisation » moderne, c’est le déchaînement de l’instinct au nom d’une liberté individuelle sans foi ni loi, courbée sous les diktats d’une société marchande dont les ressorts publicitaires exacerbent les pulsions, et dont la jouissance est l’alibi suprême.

Il est trop facile de prétendre s’exonérer du mystère du Mal à coups d’hormones et de médicaments : tout homme a une conscience. Mais une conscience libre se forme.

Les sociétés modernes vivent de la publicité et des ressorts publicitaires sont ceux de l’instinct. Le péché étant le plus petit dénominateur commun entre les hommes, il n’est pas étonnant de constater que le marché de l’image joue sur l’égoïsme, la jalousie, la luxure…bref, les sept péchés capitaux.

Il reste que l’avilissement public n’est pas une fatalité. Dans une société policée, la raison a son mot à dire, et l’on peut attirer le chaland autrement que par la bassesse. Encore faut-il, précisément, que la société soit policée, c’est-à-dire qu’elle serve la vraie liberté des consciences. Les responsables politiques ont le devoir de mettre un frein à l’étalage public des dépravations, et de promouvoir dans la famille et à l’école une éducation à la maîtrise de soi. Il est temps de comprendre à nouveau qu’il n’y a pas de société sans morale.

Marie-Noëlle GUILLAUME

Famille Chrétienne, n°1547, septembre 2007.

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