« Reste-t-il en France des valeurs partagées, 1 solidarité nationale, en résumé 1 lien social ?
Pierre Yves Cusset , agrégé de sciences économiques et sociales et l’auteur du » lien social à », chez Armand Colin, 2007
Depuis l’éclatement de la cellule familiale, la fragilisation des unions, la remise en cause des services publics, la baisse de la participation électorale, l’augmentation de la délinquance, les problèmes d’intégration…
Ceci fragilise le lien social mais selon l’auteur sont la contrepartie de libertés nouvelles qui prolonge le processus d’individualisation (tolérance sexuelle, choix accru des relations sociales…),
Il souligne ainsi que la fragilité des liens privés peut être compensée par leur nombre plus important voire par leur meilleure qualité.
Il montre que c’est sans doute la préservation du lien civil, qui est la plus délicate au vu des évolutions récentes, tant en ce qui concerne les sentiments d’appartenance et d’identité nationale,qu’ en matière de civilité et de civisme.
C’est ce qui est aujourd’hui au coeur du défi consistant à faire société en France.
…
Du coup si crise du lien social il y a, elle concerne sans doute moins les liens privés que le lien civil. Celui-ci s’exprime d’abord dans le sentiment d’appartenance collective. Il n’est pas anodin de ce point de vue que le concept de Nation, voire d’identité nationale, refasse aujourd’hui surface après quelques décennies de purgatoire.
Il s’exprime aussi dans le respect d’un certain nombre de règles qui permettent d’une part (ce sont les règles de civilité) la cohabitation au sein des espaces publics, et de l’autre (ce sont les règles de civisme) 1 maximisation du bien-être collectif dans des situations où chacun pourrait être tenté d’adopter des comportements de passager clandestin.
Ces derniers feront sans doute dans les années qui viennent, l’objet de sanctions plus sévères dans 1 contexte où l’on cherchera peut-être à remobiliser certains mécanismes de contrôle social. »
ete 2008
