« Au début des années 1990, le Canada fut confronté à une crise profonde et un déséquilibre important budgétaire, qui était latent jusque-là..
En 1995, la dette totale dépasse 100 % du PIB. La structure et le niveau des dépenses publiques se sont révélés insoutenables dans un contexte de faible croissance économique et de taux d’intérêt élevés. Une réforme profonde a été mise en œuvre dès 1993. Elle s’est articulée autour de trois principaux axes stratégiques :
-la définition d’un objectif de déficit public et raisonnable et accessible à moyen terme,
-la mise en œuvre d’un audit exhaustif des dépenses publiques afin de pouvoir procéder à des coupes drastiques sans sacrifier les priorités gouvernementales,
-l’adhésion à la réforme de tous les acteurs économiques concernés, à commencer par la population.
Concernant les dépenses, l’analyse fondée sur des critères d’efficacité et d’intérêt général a conduit à une baisse d’environ 20 %, réalisé en trois ans. Les coupes budgétaires ont concerné toutes les catégories de dépenses, et plus particulièrement les transferts aux provinces et les prestations sociales, notamment l’allocations-chômage et l’assurance-maladie.
L’emploi public a diminué de 15 % soit 60 000 agents partis en retraite anticipée, licenciés, ou reclassés dans le secteur privé.
Les salaires publics ont été gelés pendant trois ans et certaines subventions aux entreprises ont été réduites de 60 %. Le marché du travail a été réformé pour accroître la flexibilité et l’accès à la formation. Le régime d’assurance-chômage a également été modifié afin de favoriser l’incitation au travail.
Le Canada a profité de la dévaluation de sa monnaie face au dollar américain, et du dynamisme du PIB des Etats-Unis. La progression de son commerce extérieur a, dans un premier temps, contrebalançaient l’impact de l’ajustement budgétaire sur la croissance économique, puis dynamiter celle-ci qui est demeurée très élevé à la fin des années 1990.
Tout ceci et d’autres articles de ce blog montreront qu’il est possible de réduire les dépenses publiques afin d’améliorer l’avenir budgétaire et financier des états. »
In Futuribles, Figaro économique, Les Echos, Le monde économique,