Après avoir rassemblé les trois droites (légitimiste, libérale, bonapartiste), Nicolas Sarkozy peut réussir son grand projet pour la France. Pour l’Histoire, seul le Général de Gaulle l’avait fait avant lui. Les thèmes de l’autorité et de la nation ont été accueilli avec soulagement par les Français qui attendaient depuis longtemps le parler vrai sur des réalités difficiles. En renforçant la France, il peut désormais amorcer les réformes libérales nécessaires à l’économie et à l’industrie. La réussite de ces réformes est la clef du nouvel équilibre droite-gauche qui se met en place.
Il dépend maintenant de la gauche, de se réformer fortement, d’en finir avec son idéologie dépassée, pour que soit retrouvé en France, un équilibre apaisé… il le faut pour le bien de la démocratie rampart des dérives autoritaires de notre société.
Car pour avoir su imposer la liberté de ton que la droite honteuse n’osait jamais tenir, Nicolas Sarkozy bouleverse la pratique politique.
Le débat sur les institutions de la Vème République n’a pas lieu d’être. Cette République est bien faite pour la France contemporaine comme pour celle de demain, elle a permis cette mobilisation électorale sans précédent (la consécration d’un système bipolaire, conforté par l’effondrement des extrêmes et par la division de l’électorat centriste contestataire de M. Bayrou). Ce modèle de République laïque et universaliste est d’une solidité à toute épreuve.
En choisissant François Fillon, le théoricien de la rupture qu’est Nicolas Sarkozy le nomme premier gardien de notre République. Ils scellent ainsi la réconciliation idéologique de la droite française, ayant tous les deux effectué une mue idéologique : Nicolas Sarkozy a retrouvé les vertus de l’intervention de l’Etat et François Fillon a su résister au conservatisme des syndicats. Et pour garantir le succès du rythme accéléré des réformes annoncées, ils ne seront pas trop de deux.
Rien n’est dû au hasard : depuis 5 ans, la majorité sortante travaille, sous l’impulsion de quelques-uns à la refondation idéologique de la droite.
Pendant ce temps, l’opposition s’est occupée d’elle-même, de ses problèmes internes, de ses équilibres précaires et de ses luttes d’égo. Mais point d’idées, point de refondation, minée par les analyses divergentes, elle ne sait comment faire puisqu’elle ne sait plus quoi penser.
Les Français ont ainsi refermé le cycle des votes protestataires mêlant abstention et prime au vote extrémiste. Ils ont plébiscité le changement en donnant un socle pour la modernisation du pays. Le conservatisme s’incline devant les réformes, et les peurs devant la lucidité.
La fonction présidentielle s’en trouve légitimée. Nul doute que les Français donneront, par les législatives, à leurs dirigeants et à leurs représentants les moyens de réformer de manière apaisée et efficace.