Depuis début 2005 l’emploi s’y dégrade et l’investissement est à la traîne. La production est loin d’être dynamique, les exportations augmentent peu et l’emploi a continué de reculer. Une contre-performance qui prive la France depuis deux ans de son bon classement dans l’Europe. En Allemagne, c’est tout le contraire, les industriels tirent la croissance. Ce retournement reflète le manque de dynamisme de la production industrielle, en particulier dans le secteur automobile. Les industriels allemands ont préféré modérer les salaires et augmenter les exportations en réponse à la hausse de 73% des prix du pétrole en 2005. Les industriels français ont eux ajusté leur marge à la baisse pour préserver leur compétitivité-prix, ce qui limite leurs capacités d’investissement.
Dans une Europe en perte de compétitivité, l’Industrie française marque pas. Ce décrochage est du également pour une large part à l’école française, la mise en place des 35H constituant à cet égard un sommet de politique industrielle. Ce n’est pas une coïncidence si notre industrie a commencé à perdre des parts de marché à l’exportation au moment où la réduction du temps de travail se généralisait. L’industrie allemande se renforce aujourd’hui après avoir relevé la durée hebdomadaire du travail. On ne peut pas célébrer l’économie de la connaissance sans en tirer toutes les conséquences. On ne peut pas dire que notre avenir économique dépend du savoir, que la recherche et l’innovation sont au coeur de la croissance de demain sans par exemple, remettre en cause le statut des universités, leur donner de l’autonomie, encourager la sélection, créer des campus d’excellence. Des statuts hors d’âge doivent être remis en cause. Une politique industrielle efficace passe par ce type de mesures. C’est d’ailleurs exactement ce que font
