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Apprentissage de la lecture : les ratés de la méthode Robien.

« Affaire classée ». Pour le ministre de l’Education Nationale, Gilles de Robien, le débat est clos, les spécialistes se sont prononcés, l’Inspection générale a avalisé l’abandon des méthodes d’apprentissage de la lecture dites « globales », et le ministre se dit « confiant dans les enseignants qui appliqueront les programmes » (Le Monde, 29 août 2006).

Mais les principaux syndicats ne l’entendent pas ainsi : les modifications introduites dans les programmes par un arrêté du 24 mars 2006 « ne changent pas grand-chose au texte précédent ni aux pratiques des enseignants », affirme Luc Bérille, secrétaire général du SE-UNSA. « Les enseignants vont continuer à faire leur boulot en travaillant à la fois sur le décodage et le sens des mots. »
Sensible à cette résistance, le ministre demande le 28 septembre au doyen de l’Inspection générale de « vérifier que la disposition centrale de l’arrêté du 24 mars 2006 sur l’apprentissage de la lecture est bien appliquée dans toutes les classes de cours préparatoires. »
En théorie, un enseignant qui n’applique pas ce texte peut être sanctionné. Mais l’arrêté ministériel est d’une telle ambiguïté qu’on ne voit guère encore comment les choses vont pouvoir évoluer.
Sur le terrain, la situation est on ne peut plus confuse. Un sondage TNS/Sofres/Education Nationale indique que 67% des enseignants approuvent la réforme. Mais un autre nous apprend que 64% n’ont pas modifié leurs méthodes (Ifop/SOS-Education).

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