Le nouveau XXIème siècle
Depuis la chute du mur de Berlin, la cause semblait entendue : le 21ème siècle serait américain. Les Etats-Unis n’avaient-ils pas perdu leur principal adversaire ? Leur modèle n’avait-il pas définitivement gagné la partie ? Et bien non, répond Jacques Saphir, économiste et directeur d’études à l’EHESS. L’équilibre du monde est une chose curieuse et complexe. Et si le nouveau 21ème siècle ne commençait pas le 11 septembre 2001, mais en 1998 à l’occasion de la première crise financière internationale ? Le 21ème siècle celui du rêve de la « fin de l’histoire » et du triomphe de la puissance américaine aurait avorté autour des années 1998 et 2003, la guerre en Irak marquant le dernier acter de la puissance impériale en déclin.
Aides aux entreprises : réalités et complexités, un nombre incalculable d’aides régionales
Fonds de développement des PMI, prêts d’honneur, aides au recrutement de cadres, à l’immobilier d’entreprise, aux projets innovants, crédits d’impôts pour l’emploi des réservistes… Le resserrement des aides publiques à l’entreprise pourrait rapporter gros. C’est l’une des 140 mesures annoncées le 4 avril dernier par Nicolas Sarkozy pour réformer l’Etat. Elle fait suite à un rapport de la Cour des comptes, rendu public à l’automne, et qui dénombrait 6 000 dispositifs différents pour un montant de 65 milliards d’euros. Presque autant que le budget de l’éducation nationale. Deux fois celui de la Défense.
Du bon usage de la crise
L’impact principal de la crise née à l’été 2007 reste à venir.
Les conséquences sur l’économie réelle seront importantes et durables en termes de destruction de richesses, de ralentissement de l’activité, de baisse du pouvoir d’achat et de montée du chômage dans les pays développés. Les effets sociaux en sont déjà perceptibles, concentrés sur les ménages et les pays les plus défavorisés, entraînant la multiplication des protestations contre la baisse de niveau de vie et des émeutes de la faim. Les tensions et les risques politiques se traduisent par le regain du nationalisme économique, des pressions protectionnistes, des critiques radicales contre l’économie de marché.
Le grand tournant de la civilisation américaine
J’avais déjà , voici quelques mois, ennuyé, une fois de plus, le lecteur avec mon goût des paradoxes, en saluant l’avènement d’une sortie de « socialisme américain », essentiellement fondé sur une emprise sans commune mesuré avec le passé de la puissance publique. Je n’y reviendrai pas dans le détail, tant maintenant l’idée est en passe de devenir un truisme (…)
Les 35h : 10 ans d’erreurs, les raisons d’un échec
Les 35 heures: voici les 10 raisons d’un échec
Chrétiens d’Orient et d’Occident progressent vers leur réunification
C’est une percée dans le dialogue entre chrétiens d’Orient et d’Occident, séparés depuis un millénaire: aujourd’hui doit être rendu public le premier document conjoint entre catholiques et orthodoxes qui reconnaît formellement la primauté du pape. Depuis le schisme de 1054, la place du pape dans la chrétienté est une pomme de discorde, qui a fait couler de l’encre et du sang.
ISF, le dernier tabou
On estime à 30 milliards d’euros les capitaux qui sont expatriés depuis dix ans pour cause d’impôt sur la fortune. De l’argent qui n’aura été perdu que pour les Français.
La république française a besoin d’intellectuels : ils se sont sabordés
Les intellectuels se grisent aujourd’hui des idéologies qui ont pris le relais : le culte de la transparence, qui détruit la sphère privée, l’idolâtrie de la prévention, qui s’oppose à l’esprit de responsabilité, et le repli sur l’identité, qui enferme l’individu dans une appartenance.
Constitution : une révision déchirante
Plus la mondialisation s’accélère, plus l’ordre mondial se divise. Plus l’ordre mondial est divisé, plus chaque nation, pour continuer de peser, doit conforter son unité. De tous les membres de l’Union européenne, la France centralisée est celui qui a été le plus secoué par le choc de la mondialisation. Elle est menacée à la fois par l’émiettement et le nationalisme, l’un se nourrissant de l’autre. Entre ces deux pôles, ses institutions lui ont permis de trouver un équilibre. Ce n’est pas le moment d’y introduire une rupture.