Le partage des talents : la flexicurité par les groupements d’employeurs, par Hervé Sérieyx
Allier flexibilité de l’emploi et sécurité pour les salariés constitue un des défis majeurs pour la France, comme pour l’Europe, dans le contexte actuel de mondialisation économique. Mais à côté de la voie danoise consistant à faciliter le licenciement tout en renforçant la performance des agences pour l’emploi, le recours aux groupements d’employeurs peut se révéler très intéressant, pour les salariés comme pour les entreprises. Celles-ci, en se fédérant pour mutualiser l’emploi de salariés intervenant dans diverses entreprises du groupement (selon la saison, les ours de semaine, etc.), permettent à des employés d’occuper un emploi stable, à durée indéterminée, tout en profitant des acquis de l’expérience de ces salariés « multi-entreprises » et en renforçant leurs synergies et leurs réseaux.
Menace sur la famille en France ?
En ce moi de juin, alors que les projecteurs sont braqués sur l’Euro 2008 de football ou sur la hausse du prix du pétrole, le gouvernement planche sur des mesures qui ne peuvent que fragiliser la famille : travail du dimanche, réforme du divorce, statut de beaux-parents, mère porteuse.
Les « Trente Globales » ne seront, ni les Trente Glorieuses ni les années 1930
Dès lors, on sait qu’on ne sait pas si la crise financière déchaînera une crise économique. Simultanément, l’économie mondiale signe une cinquième année de croissance historique(2007). Tandis que Wall Street et les Bourses européennes terminent une année rouge ou blanche, l’Asie brille d’un vert éclatant.
France, ton budget fout le camp!
Les Sages de la Cour des comptes ont révélé que, l’an passé, les Français ont payé 50 milliards d’euros dans le seul but d’acquitter les intérêts de cet énorme fardeau. Ce qui représente une charge de 2 000 euros par Français actif. Quoi qu’en disent certains économistes, cela constitue un prélèvement supplémentaire sur ceux qui créent de la richesse et pénalise la croissance.
La grande erreur de Vladimir Poutine
En lançant ses troupes en Géorgie, le pouvoir russe a joué contre ses intérêts propres et contre la sécurité internationale.
En somme, la politique de la « verticale du pouvoir » du Kremlin renvoie moins au sang-froid bismarckien qu’au règne des émotions, dans une sorte de désir de revanche sans limites à l’encontre de l’Occident, source supposée de toutes le humiliations – sentiment largement partagé par les élites et le peuple russe. La Russie de Poutine est peut-être un monstre froid, mais il a décidément le sang chaud. Et il va falloir bâtir une politique pour gérer cette nouvelle donne.
L’Homme compassionnel par Myriam Revault D’Allonnes
Après avoir été ignorées ou rejetées pendant des millénaires, la souffrance et la misère sont devenues, surtout sur le continent européen, un objet de compassion et d’interventions publiques. C’est l’émergence puis la diffusion de ce sentiment d’humanité, sur les trois derniers siècles, que l’auteur, philosophe à l’Ecole pratique des hautes études, retrace avec force et simplicité.
Dérives législatives
La presse a donné un large écho au problème grave posé par des pannes chroniques d’ascenseur. Personnes âgées, enfants incapables de monter à pied les étages élevés de la tour où habitent leurs parents, eux-mêmes impuissants à les porter, tous se retrouvent irrémédiablement prisonniers dans leur logement. De cela les principaux bailleurs sociaux se sont légitimement émus.
L’Europe, la France et les Réformes
Un lien intime unit le décrochage de la France et la panne de l’Europe. Au fondement du déclin français, on trouve le refus de la nouvelle donne née de la mondialisation et de la chute du mur de Berlin. Au fondement du blocage de l’Europe, on trouve le retard des trois pays clés de la zone euro, l’Allemagne, la France, et l’Italie, à engager les réformes rendues nécessaires par les transformations du monde.
Sus aux départements ! Oui ou non, faut-il les supprimer ?
C’est à cause de l’influence des partisans de l’immobilisme » que l’on ne peut pas supprimer les départements ! Jean-Louis Masson revient, dans une proposition de loi tendant à unifier l’élection des conseillers régionaux et des conseillers généraux en instaurant un scrutin proportionnel de liste dans le cadre de l’arrondissement sur la suggestion la plus contestée du rapport Attali. Et pose les bonnes questions. Est-il nécessaires d’avoir à la fois un comité régional du tourisme et des comités départementaux ? Est-il normal qu’une entreprise puisse obtenir des subventions à la fois de la région et du département, à condition de présenter deux dossiers différents vérifiés séparément (et en rivalité) par les fonctionnaires payés les uns par la région, les autres par le département ? Les régions étant capables de gérer les lycées, pourquoi ne pourraient-elles pas également s’occuper des collèges ? De même pour les routes, une compétence régionale favoriserait une logique de réseau. Enfin, pour les trajets quotidiens, l’essor des transports collectifs passe par une coordination des correspondances entre les trains régionaux et les lignes d’autobus de rabattement, or les premiers dépendent des régions et les seconds des départements !
Sauver l’enfant Mozart ! : donner à l’innovation le moyen de s’épanouir. Edgar MORIN
Ce paradoxe s’applique à l’apport d’Edgar Morin lui-même : en tant que personne, il est aujourd’hui largement reconnu, mais le mode de pensée pour lequel il se bat, la pensée systémique qui seule permet d’appréhender la complexité des problèmes majeurs, demeure minoritaire face au réductionnisme binaire.