Le Conseil de la concurrence veut libéraliser les implantations de magasins (I)
Selon l’avis du Conseil de la concurrence, rendu mi-octobre, les lois « Royer » puis « Raffarin » ont empêché la concurrence dans la distribution. Et elles n’ont pas empêché le petit commerce de péricliter. Sur trente-quatre ans de réglementation de l’urbanisme commercial, tirons un trait. C’est la conclusion rendue, jeudi 11 octobre, par le conseil de la concurrence qui avait été saisi par Thierry Breton, alors ministre de l’économie, pour analyser les propositions émises par la commission de modernisation de l’équipement commercial.
PME et croissance : un sujet peu relayé, un enjeu essentiel
Nicolas Sarkozy a donc décidé de détaxer les heures supplémentaires. La mesure est entrée en vigueur le 1er octobre 2007. Les salariés vont-ils pouvoir aussitôt en profiter ? Et non. Pourquoi ? Pas seulement parce que la croissance est insuffisante, c’est que l’on a à nouveau fabriqué une usine à gaz pour n’avoir pas voulu mettre fin à la dictature des 35 heures – qui pèse davantage sur les PME que sur les grandes entreprises !
L’Etat schizo
de Martine Lombard
Cette agrégée de droit public directrice d’un master à Paris Panthéon-Assas, a également été directrice juridique du Groupe Air France et avocate d’entreprises publiques avant et pendant leur privatisation ; elle a participé à la mise en place d’autorités de régulation des anciens monopoles. Elle développe une thèse très étayée sur le fait que l’Etat aurait une double personnalité. Ainsi notre Etat se félicite du redressement d’Air France après l’avoir pratiquement acculé à la faillite ; il est fier de son TGV qui file à 514Km/h et se décharger sur les régions des petits trains non rentables et laisser le réseau ferré se dégrader ; il vante les mérites du service postal et songe à se débarrasser de ses 170000 bureaux de poste ; il chante les louanges de l’Europe mais se lamente bruyamment des conséquances des réformes qu’il a contribuées à lancer.
De la maternelle au bac: le coût de notre éducation
C’est 102 080 euros par élèves de la maternelle au bac.
L’an dernier, les dépenses liées à l’éducation ont représenté 121,4 milliards d’euros, soit 1920 euros par Français ou 7168 euros par élève ou étudiant, selon une note que vient de publier la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’Education nationale. Depuis 1980, cette dépense globale a presque doublé en euros constants, avec une accélération des années 1990.
Le développement durable : une idéologie ? (II)
Entre sécurité, peurs et catastrophes – deuxième volet de réflexion.
Nos sociétés semblent développer une sorte d’ « addiction à la peur » au sein d’un univers aseptisé. La recherche de sensations fortes devient une règle pour une intensification du rapport au monde ou pour une affirmation de soi. On « joue à se faire peur ». Le principe de précaution offre un riche terrain à de tels comportements, où la moindre rumeur confortée par la méfiance à l’égard des décideurs et la théorie du complot (« on » nous cache tout) déclenche de véritables paniques. A l’inverse, la peur débouche également sur des pratiques d’évitement tout à fait utiles : provoquant une prise de conscience et un calcul de risques qui serviront de moteur à des démarches de protection ou de prévention.