La sécurité sociale et ses problèmes : la loi de Financement de la Sécurité Sociale 2008…
L’aggiornamento de l’assurance maladie doit reposer sur deux principes simples : ne priver personne de l’accès aux soins pour des raisons financières et ne rembourser que ce qui est médicalement utile. Tout doit en découler : la réforme du financement, l’organisation du système de soins, les mécanismes de maîtrise des dépenses et le rôle des régimes obligatoires et complémentaires. C’est visiblement plus facile à dire qu’à faire.
Travailler plus pour vieillir mieux
La vérité se lit dans la démographie. La France vieillit et cela a deux conséquences : sur les coûts de la retraite et ceux de la santé, qui ne vont pas cesser d’augmenter, en fin de vie notamment. A ce double défi, il n’y a qu’une vraie réponse : l’accroissement de la production de richesses, donc du travail, son allongement dans l’année comme dans la vie entière. Sans travail en plus, sans croissance, le modèle social, à bout de souffle, explosera sous le poids de la dette. Or le manque à gagner n’est pas si colossal : 12 milliards de déficit sur 380 milliards de dépenses ne font qu’un peu plus de 3%.
Le point de croissance des PME
Nicolas Sarkozy a donc décidé de détaxer les heures supplémentaires. La mesure est entrée en vigueur le 1er octobre. Les salariés vont-ils pouvoir aussitôt en profiter ? Mais non. Pas seulement parce que la croissance serait insuffisante, c’est que l’on a à nouveau fabriqué une usine à gaz pour n’avoir pas voulu mettre fin à la dictature des 35 heures – qui pèse davantage sur les PME que sur les grandes entreprises ! En outre, si le dispositif du « bouclier fiscal » amende l’ISF des grandes fortunes, cet impôt démoralisant continue de punir les petits patrons, mal payés de leurs efforts. Enfin, malgré le succès, menacé par les tribunaux, du contrat nouvelles embauches (CNE), le marché du travail reste gelé par une législation contraire à l’emploi.
Le développement durable : une idéologie ? Entre sécurité, peurs et catastrophes (2/2)
Par ailleurs, nos sociétés semblent développer une sorte d’ « addiction à la peur » au sein d’un univers aseptisé. La recherche de sensations fortes devient une règle pour une intensification du rapport au monde ou pour une affirmation de soi. On « joue à se faire peur ». Le principe de précaution offre un riche terrain à de tels comportements, où la moindre rumeur confortée par la méfiance à l’égard des décideurs (« on » nous cache tout) déclenche de véritables paniques.
Le développement durable : une idéologie ? Entre sécurité, peurs et catastrophes (1/2)
Principe de précaution et instrumentalisation des peurs En 1992, la déclaration finale du sommet de la Terre de Rio où le développement durable est intronisé sur la scène internationale, affirme qu’ « il est nécessaire de limiter, d’encadrer ou d’empêcher certaines actions potentiellement dangereuses sans attendre que ce danger soit scientifiquement établi de façon certaine », fondant ainsi le principe de précaution selon lequel il est préférable de s’abstenir d’agir lorsque les conséquences d’une action peuvent être « graves » et « irréversibles ». Mais ce principe soulève nombre de questions : comment identifier la probabilité d’occurrence des risques et leur gravité lorsqu’il est indéterminé ? D’ailleurs, au moment d’une décision qui engage la collectivité, comment déterminer les « meilleures » combinaisons alors que les tiers absents (par leur absence, précisément) ne peuvent rien dire de leurs attentes ?
DROIT DU TRAVAIL, HLM : QUAND LES JUGES FONT LA LOI…
… Quel rôle reste-t-il aux députés ?
Suite aux décisions de justice notamment par rapport aux CNE (voir billet précédent). Nous en sommes là. Des décisions de justice comme celles rendues par la cour d’Appel de Paris contribuent à faire de la France une société immobile dans un monde en mouvement, un exemple de réalité où l’innovation économique et sociale est découragée, quand elle n’est pas interdite.
Jadis l’éternel mot d’ordre « on n’a jamais fait comme ça » devait au moins s’assumer comme tel et s’exposer aux railleries des esprits frondeurs. Aujourd’hui, il peut se déguiser en raisonnement juridique et intimider ainsi les contradicteurs.
Chaque Français consomme 2 500 euros de soins par an
Soins hospitaliers, consultations des médecins, dentistes, kinés, infirmiers et autres orthophonistes, analyses biologiques, cures thermales, transports sanitaires, médicaments, lunettes, pansements…La ‘’consommation de soins’’ a représenté, en 2006, 2 477 euros par Français. Soit, au total, 156,6 milliards d’euros. Si l’on ajoute les indemnités d’arrêt de travail, la recherche et l’enseignement médical, la prévention collective et la gestion du système de santé (assurance-maladie, complémentaires, ministère de la Santé…), la « dépense courante de santé », hors investissement, frôle les 200 milliards d’euros, selon les chiffres publiés hier par la Direction des étude (Drees) du ministère. Cela représente 3 138 euros par habitant.
Retour sur la rentrée 2007 (II)
Le président de la Sorbonne, Jean-Robert Pitte, fustige ‘’le laxisme généralisé’’ à l’école. Il se livre également à une critique en règles du baccalauréat. En effet, il se sent concerné car après les jeunes, les universités sont les premières victimes de la dégradation du bac. Beaucoup d’étudiants, selon lui, ne sont pas à leur place. Le bac est le sésame pour l’université mais celui-ci est devenu un mensonge : 83,3% des lycéens l’ont obtenu en 2007 et le taux de réussite au bac général atteint 87,6%. Ce résultat enlève toute valeur à celui-ci. On ne peut croire qu’il sanctionne un niveau sérieux de connaissances. Depuis les années 60, on confond démocratisation et massification de l’enseignement. Ainsi, une partie des Français et quelques syndicats se bercent d’illusions en pensant que la massification en l’absence de sélection est une avancée démocratique. Seule la méritocratie est juste. Elle se repose sur l’effort valorisé, encouragé, aidé par la société et en particulier l’Etat.
Retour sur la rentrée 2007 (I)
De l’école à l’enseignement supérieur : illettrisme, ‘’laxisme’’, ‘’facteur d’insécurité intellectuelle’’ … Xavier DARCOS, ministre de l’Education nationale, orchestre une rentrée calme sur le front des polémiques et de la grogne enseignante. Mais un rapport du Haut conseil de l’Education (HCE) sur les mauvais résultats du primaire ravive le malaise : si 60% des élèves sortent de l’école primaire plutôt bien formés, c’est bien loin d’être le cas des 40% restants, voués à un échec quasi certains lors de leurs futures études. Pour le HCE, pas moins de 4 écoliers sur 10, soit environ 300 000 élèves, sortent du primaire avec de graves lacunes. Chaque année, l’école fabrique 70 000 illettrés. Ainsi, l’école n’a pas été jusqu’où elle pouvait aller. Elle n’a pas évalué ses méthodes, ni montré l’exigence qui s’impose. Plus tard dans les études supérieures, beaucoup d’étudiants avouent, d’après l’expérience d’Alain Bentolila, professeur de linguistique à l’université de Paris-V-Sorbonne et auteur de URGENCE ECOLE, le droit d’apprendre, le devoir de transmettre (Editions Odile Jacob), s’être toujours sentis en insécurité intellectuelle et linguistique, n’ont pas confiance en eux, pas de prise sur leur vie. On a beaucoup glosé sur la supposée frilosité et la supposée paresse des jeunes au lieu de voir que le mal venait d’ailleurs. Des professionnels de l’enseignement s’alarment. Dans un pamphlet Stop à l’anarque du bac (Oh !Editions), Jean-Robert Pitte, président de l’université Paris IV, dénonce la baisse du niveau de la maternelle au bac. Alain Bentolila s’indigne également en constatant que le niveau ne monte pas et le socle déficient est l’école élémentaire. Il remarque l’oubli de la mission de l’école maternelle : préparer l’enfant pour le CP, en s’assurant qu’il a une certaine maîtrise de la langue orale et possède suffisamment de mots à son vocabulaire. Faute de quoi, il sera déjà handicapé pour apprendre le langage écrit. De plus, à chaque rentrée scolaire, une pluie de livres critiques inonde les librairies. Tous tournent autour du sujet des méthodes d’apprentissage de la lecture. Alors, un problème lourd se lit dans cette tour de Babel livresque : l’illettrisme.
La DEMOGRAPHIE au crible des QUESTIONS DE SOCIETE ACTUELLES
Il ya peu de temps la démographie était relativement simple : nuptialité, fécondité, mortalité, pouvaient varier dans le temps et l’espace, avec la culture, l’économie, la politique.
Ceci reposait sur des principes fondamentaux quasi immuables.
A) Evolution des mœurs
L’homme et la femme avaient des rôles distincts (notamment de reproduction pour la femme) et le mariage fondait la famille.
La vieillesse conduisait progressivement à la mort, sauf maladies ou accidents.
Rien de tout cela n’est plus actuellement tout à fait vrai.
Le sexe, jadis porteur de rôle sociaux bien déterminé, est de plus en plus réduit à sa fonction biologique. Et relié à la nouvelle revendication des femmes, l’égalité des droits, cela approfondit le facteur premier des bouleversements.
Le couple et la famille : Le mariage n’est plus le seul mode de mise en couple. Mariages civils, mariages religieux, cohabitations, couples non cohabitant, couples homosexuels… (avec le problème de la reconnaissance de toutes ses unions). Tout ceci influence la dynamique de la population et notamment la baisse de la fécondité.
Le divorce : De droit ou de fait, il a une incidence en pleine évolution.
Famille recomposée et revendication de l’homoparentalité.