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De 1995 à 2007, de Jacques Chirac au futur président de la République

Après les trois desseins du règne de Jacques Chirac : 1) Le dialogue : la gouvernance se pensait en trois temps, la pédagogie, la négociation puis le choix politique… (il y eu malheureusement beaucoup de reculs et de nombreuses ratées) 2) Le droit : à l’extérieur, maintien d’une doctrine qui condamne l’unilatéralisme du plus puissant, s’appuyant sur un éventuel nouveau droit international (il y eut beaucoup d’hésitations) à l’intérieur, le droit signifie souvent une défausse du politique sur le pouvoir judiciaire, quand il n’aboutit pas à une capitulation pure et simple devant les revendications des minorités actives. 3) L’environnement : consacré récemment par une charte très contraignante en France et de nombreux discours dans le monde (proches des altermondialistes)

22 Avril 2007 : une grande victoire pour la démocratie d’opinion et un grand coup de balai… !

Les Français ont beaucoup voté. Ils ont décidé eux-mêmes de l’offre politique qu’on leur qualifiait de faible. Ils ont sélectionné N. Sarkosy il y a déjà quelques années, ensuite S. Royal il y a quelques mois et enfin F. Bayrou il y a quelques jours… sans oublier J.M. Le Pen toujours à deux chiffres. Trois des quatre candidats majeurs étaient issus de la droite au sens large. Ils sont tous dans le premier carré. Six des huit candidats mineurs se situent à la gauche du PS, ils sont tous laminés. Ceux qui avaient fait le pari du bipartisme, des deux pôles, ont eu raison de ceux qui disaient que les « deux grands partis n’intéressaient plus personne » (E. Todd), « les partis se retrouvaient face au spectre du déclin » (J. Attali), se régalaient de « l’inquiétante érosion des grands partis traditionnels », ou encore « du crépuscule du bipartisme » (A. Adler). Seul le peuple sait et il choisit. Quel coup de balai ! La société française a plus changé ces six à huit dernières semaines qu’en 25 ans. Elle a pensé, réfléchi, échangé différemment. Rien ne pourra plus être comme avant.

Tous contre la posture antidémocratique

Ce billet parce que vous avez tous reçu des messages quasi médiumniques sur ce que sera la France après le 6 Mai si « un certain » candidat est élu ! Ces messages vous invitent à lire la révélation du jour sur le caractère psychopathe de tel candidat, ou sur son fond totalitaire, sécuritaire, fasciste voire nazi (après tout pourquoi pas : on n’est plus à un dérapage près…). On peut se dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu et entrer dans la peur, on peut aussi répondre et argumenter son vote pour défendre notre légitimité démocratique.

Les contre-réactionnaires de Pierre-André Taguieff

Chercheur au CNRS et à Sciences-Po depuis plus de vingt ans, il écrit sur l’histoire des idéologies et des passions politiques. Avec une constante dénonciation de toute forme d’intimidation intellectuelle.

Son nouveau livre est consacré à ceux qui se sont donné pour tâche de « résister » à la dérive autoritaire dans la France contemporaine. Une rhétorique particulièrement prégnante dans la sphère médiatique et culturelle dont l’auteur rappelle que, depuis les années 30, elle « n’a jamais cessé d’être monopolisée et instrumentalisée par la gauche et l’extrême gauche contre les droites libérales et conservatrices, soumise aux soupçons permanents de dériver vers l’extrême droite ou de faire le jeu de cette dernière, assimilée au fascisme ou identifiée comme néo fasciste ».

Le résultat, c’est que l’espace public est empoisonné par le soupçon et les mises en accusations, et par une forme de terrorisme intellectuel qui permet d’attaquer des adversaires politiques, ou bien encore parfois, de peser sur les promotions dans l’administration et sur les subventions publiques aux associations.

A ‘J – 1’ du premier tour des présidentielles : petit guide de l’électeur

C’est le contraire de la consigne de vote. Ici, il est question des principes que nous aurons à l’esprit dans l’isoloir comme des citoyens libres et éclairés. Par notre existence, nos opinions et nos actions, nous œuvrons tous à la vie de la société civile, et c’est l’honneur de tout citoyen de servir le bien commun, clé de voûte de la vie politique. Le vote exprime cet engagement responsable dans un moment qui nous concerne tous à un instant unique et décisif.

Parce que la réalité est complexe, nous devons harmoniser notre conscience et notre pragmatisme. Parce que la politique est avant tout le CHAMP DU POSSIBLE, l’élection n’est pas le lieu de la définition du bien et du mal, mais le moment du choix d’agir avec les cartes que nous avons en main.

Et si la dépense publique française s’alignait au niveau des pays de la zone euro ?

…Si la dépense publique française était ramenée au niveau des pays de la zone euro, les Français réaliseraient une économie annuelle de 140 milliards d’euros,

L’industrie a-t-elle un avenir en Europe ?

L’industrie joue un rôle essentiel dans nos économies : elle emploie 34 millions de personnes dans l’Union européenne à 25, représente 75% des exportations et 80% des dépenses de recherche et de développement. Cependant, depuis les années 1970, l’emploi industriel recule constamment et depuis les années 1990, la concurrence des pays émergents, comme la Chine et l’Inde, a accentué le recul de l’industrie européenne et conduit à des délocalisations d’activités, surtout pour les produits à fort contenu technologique. En 10 ans, de 1995 à 2005, la part de l’emploi industriel dans l’emploi total est passé en Europe de 21,7% à 17,7%. Si l’on s’en tient à la France, cette part a reculé dans la même période de 19,5% à 14,8%. L’indice I.n.s.e.e. de la production industrielle a progressé de 4,5% entre 1995 et 2000 mais il stagne depuis (+ 0,4%). Un mouvement d’externalisation des services explique partiellement le recul de l’industrie, souligne le rapport, ainsi que le recours de plus en plus fréquent à l’intérim, mais une industrie forte reste nécessaire car le secteur des services, en pleine évolution, dépend largement d’elle.

Que faut-il faire pour l’industrie européenne ?

En regardant à la loupe les principaux pays européens, on peut constater qu’en dépit de ces contraintes, certains Etats ont conservé des politiques nationales. L’Allemagne a adopté l’année dernière une stratégie High Tech qui prévoir un financement de 15 milliards d’euro sur quatre ans dans 17 domaines d’innovation prioritaire, la France a annoncé cinq premiers programmes mobilisateurs pour l’innovation en 2006 et d’autres sont à l’étude. Les rapporteurs proposent d’assurer des conditions-cadre favorables à l’industrie, de renforcer l’effort en faveur de la recherche et de l’innovation avec un objectif de 3% du P.i.b. consacré à la recherche.

Quoi de neuf sous ce soleil d’avril ? Malraux !

Il y a quarante ans, un homme était d’abord de son pays, de sa région, de sa ville. Donc apte à se dépayser. Aujourd’hui, il est avant tout de sa génération. Aujourd’hui la mondialisation fait que le même jour sur les mêmes écrans, les jeunes du monde entier réagissent ensemble aux mêmes images, et les mêmes idées suscitent leur émotion.

La mission première de la politique et de la culture reste toujours de donner une identité à chacun. Mais on ne peut pas fonder son identité sur un âge de la même manière qu’on ne peut pas arrêter le temps. On ne peut donc pas bâtir de légitimité sur une génération.

les causes d’une crise boursière

« Aujourd’hui, les blogs mondialisent les confidences ».

La tornade qui s’est abattue sur les marchés, Mardi 27 Février, est née d’un éternuement chinois* qu’une petite phrase d’un banquier central à la retraite a transformé en grippe boursière mondiale. Certes, le banquier se nomme Alan Geenspan et il a posé sa baguette de « Maestro » (son surnom) il y a un an. Il l’a reprise pour taper sur les doigts de son successeur, Ben Bernanke.