Des petites phrases à… m’éditer !
pour nos méditations de la rentrée, pas moins de 9 vérités trouvées au coeur de l’été… bonne pioche ! Et bon débat !
Lever les malentendus… tout de suite
La gauche serait-elle dorlotée par l’équipe de Nicolas SARKOZY ?
1) Suppression du futur traité européen, de la référence à la « concurrence libre et non faussée », le rôle « essentiel » des services publics y sera rappelé.
Y demeure également au prétexte de respecter « la richesse de la diversité culturelle, religieuse et linguistique » de l’Union, ce même attrait bien pensant pour le multiculturalisme et ses communautés, qui met en danger l’unité et la stabilité des Etats-nations. Signe de faiblesse de la droite ?
2) réforme des universités « tronquée ». L’autonomie n’aurait pas dû être bradée, ni la sélection… non sélection à l’entrée du master, abrogation des décrets Robien sur les décharges horaires, autorisation de la désastreuse méthode globale de lecture. Recherche de consensus ? Le malentendu doit être levé.
Voyage au fond du cerveau
L’âme ou le corps ? Longtemps on nous a sommés de choisir, de prendre le parti de l’un contre l’autre. De fait, notre culture occidentale nous a entraînés à raisonner comme si un corps pesant pouvait exister en ignorant son âme immatérielle qui flottait dans l’éther. Ou l’inverse. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous dit : pourquoi choisir ?
Le cerveau et la conscience entretiennent des rapports d’une telle complexité que l’on serait bien en mal de les opposer. Selon lui, la conscience n’est pas une idée abstraite, mais un principe incarné, décelable d’ailleurs par un enregistrement bioélectrique. La chimie du cerveau peut ainsi influer sur nos états d’âme. Par exemple, la sérotonine, neuromédiateur, est une substance qui lutte contre les émotions dépressive (elle entre dans le mode d’action des antidépresseurs). Mais à l’inverse, des expériences émotionnelles modifient l’efficacité des synapses, les améliorent ou les altèrent, selon la manière dont le milieu les entraîne.
Syndicats et Medef : ensemble pour une ambition industrielle
Il n’y a pas « de fatalité à la désindustrialisation », affirme le relevé de dix-huit mois de discussions. Moins médiatisé que la visite de Nicoals Sarkosy et de pas moins de 12 des ministres du gouvernement aux Universités d’été du Medef, ça n’en est pas moins une première et même un petit événement : le Medef et les cinq centrales syndicales ont publié ensemble, le 9 juillet 2007, un texte qui est le fruit de dix-huit mois de dialogue sur les questions économiques. Laurence Parisot en avait fait un point fort de ses engagements de campagne en 2005 et c’est à Véronique Morali qu’elle a confié le soin de conduire ce chantier. Des rendez-vous entre experts syndicaux et patronaux, en dehors de toute négociation, au cours desquels ils ont entendu des économistes de toutes tendances pour les aider dans ce dialogue.
Ce premier document, consacré à la politique industrielle, identifie à la fois des « préoccupations communes » ainsi qu’une liste de « questions soulevées par certains » qui sont autant de domaines où les divergences sont fortes : par exemple, « quelle place donner à la compétitivité / côut » ou « comment rendre plus lisibles et efficaces les aides aux entreprises » ou « quels champs pour de nouveaux droits d’intervention des salariés »…
Au stades des consensus, il y a d’abord l’idée que la sphère industrielle élargie à l’immatériel représente 40% du PIB et qu’il n’y a donc « pas de développement possible de l’économie et de l’emploi sans un socle industriel, fort, compétitif, innovant ». Syndicats et patronat constatent aussi que si « la désindustrialisation menace, ce n’est pas une fatalité ».
Prospective et Pragmatisme : un remède aux chimères…
La prospective est un sport de haute volée, mêmes des spécialistes se sont fourvoyés dans ce domaine : Francis Fukuyama qui prédisait, au lendemain de la chute du mur de Berlin, à l’automne 1989, la « fin de l’histoire » est bien placé pour le savoir. Pourtant, François Heisbourg, l’un des rares experts français des relations internationales reconnus à l’étranger relève le défi dans son essai intitulé « l’épaisseur du monde ». Un titre en forme de réponse au journaliste américain, Thomas Friedman, qui a baptisé l’un de ses derniers livres « la Terre est plate » et dans lequel son objectif n’est pas tant de décrire la mondialisation que de la faire « comprendre », de nous faire apprécier qu’elle constitue le stade suprême de la civilisation humaine, à la fois désirable, digne de susciter notre confiance, de nous rendre riches et libres, d’améliorer dans le monde entier chacun et toute chose. L’auteur est après tout le commentateur de politique étrangère le plus influent de la seule superpuissance du monde, le titulaire de deux prix Pulitzer et le journaliste qui, autrefois, était si proche du département d’Etat et de son patron d’alors qu’un hebdomadaire l’avait qualifié de « fonctionnaire du ministère de l’information de James Baker ».
Mais revenons à François Heisbourg, on l’aura compris pour lui la terre n’est certainement pas plate et l’histoire est loin d’être finie. En échos à un ouvrage récent de Thérèse Delpech (« l’ensauvagement du monde : le retour de la barbarie au 21ème siècle »), l’auteur insiste au contraire que la transition historique qui est en train de s’accomplir sous nos yeux : le centre de gravité du monde est en train de basculer de « l’ensemble euro-américain » vers l’Asie et singulièrement vers la Chine.
Aujourd’hui : quelle France pour quel monde ?
Bref essai incisif, Hubert Védrine esquisse sa pensée sur le Monde depuis la chute du mur de Berlin.
Après l’effondrement de l’URSS, les occidentaux, marqués par l’angoisse de la guerre froide, croient avoir gagné la bataille de l’Histoire et pouvoir régner en maîtres via leurs « valeurs-vecteurs » : la démocratie était appelée à se répandre partout, et le marché entraînerait dans ses succès bientôt toute la population mondiale, la tirant de la pauvreté et de la dépendance. De Francis Fukuyama à Madeleine Albright, en passant par le nouvel ordre international de Bush père, naïveté et douce illusion nous berce et nous fait oublier ce que disait Raymond Aron, que l’Histoire est d’abord une tragédie. Hubert Védrine s’en prend au concept de la mondialisation heureuse qui porte aux nues la politique « ONG » et la société civile : il ne leur reconnaît ni légitimité ni utilité. Il se prend également au concept flou de « communauté internationale » en démontant le mirage de la régulation internationale et les chimères de l’Europe-puissance si chère à beaucoup de Français.
Le défi européen selon Otto de Habsbourg
Un mot du personnage avant de lui laisser la parole par extraits : il est le fils de l’empereur Charles 1er, altesse impériale et royale, héritier de la maison d’Autriche, né le 20 novembre 1912, exilé en 1919, naturalisé allemand en 1978 pour se présenter aux élections européennes, élu de 1979 à 1999, et président de l’Union paneuropéenne… Cinquante ans après la signature du Traité de Rome, ce prince démocrate, témoin historique en même temps que tête politique dresse le bilan de la construction européenne et évoque ses perspectives d’avenir.
Il y semble y avoir quelque chose de quasi ontologique pour un Habsbourg de penser l’Europe, de la façonner comme une sculpture, de la bâtir comme une maison… Il parle l’allemand et le hongrois, mais aussi le français – langue de sa mère l’impératrice Zita – l’anglais, l’espagnol, l’italien et le croate. Il connaît parfaitement cette histoire dont il se détache volontiers, il a vécu les moments forts du dernier siècle. Il nous raconte le Palais-Bourbon du 6 février 1934 comme si on y était ; il éprouve du respect pour Blum et une vive admiration pour Mandel. Quittant Berlin à l’arrivée du Fürher à la Chancellerie, il fut menacé de mort.
La révolte du pronétariat
Une des principales raisons de l’influence croissante des médias des masses est le succès mondial d’internet et, surtout, la création d’informations par les internautes eux-mêmes, que j’appelle les pronétaires, un terme que j’ai créé en référence aux prolétaires décrits par Karl Marx. La grande différence est que ceux-là n’étaient pas propriétaires de leur outil de travail, alors que les pronétaires ont la maîtrise des outils de création. Après la musique et les films, les nouveaux domaines qu’ils ont investis sont l’édition-presse, avec le succès des journaux enligne rédigés par des non-journalistes.
Internet change profondément depuis que les internautes ses sont approprié de nouveaux outils pour créer du contenu. C’est le web 2.0 des blogs, des wikis, des journaux citoyens, de You Tube et de Dailymotion, d’émissions de TV, de documentaires, de films, de publicités. Myspace, site global d’expression personnelle, permet de diffuser de la musique, de la vidéo, des textes et de se connecter à des réseaux d’amis dans le monde entier. Sans oublier les grandes plates-formes qui catalysent l’intelligence collaborative et que l’on appelle aussi des agrégateurs de la « longue traîne ». On passe de la société de l’information à la société de la recommandation.
Une réalité : La presse écrite limite le recul de sa diffusion grâce au portage
Retrouvez ici les chiffres pour la presse hebdoamdaire, quotidienne, régionale et magazines…
Recul de 3,9% du nombre de RMIstes : Vraies et fausses raisons
Le chômage baisse mais le nombre de RMIstes aussi. On comptait 1,211 million de foyers percevant le RMI fin mars, soit un recul de 3,9% en un an. La moitié de cette baisse s’explique par la hausse du nombre d’allocataires bénéficiant de contrats d’insertion – CI-RMA ou Contrat d’avenir – et par l’embellie sur le front du chômage, détaillent la Caisse d’allocations familiales et la Direction des études du ministère du Travail (Dress).