UNION EUROPEENNE : La RESISTANCE TURQUE
La Turquie veut-elle réellement satisfaire aux conditions politiques de l’adhésion à l’Union Européenne ?
Elargie à 27 membres, depuis l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie en janvier 2007, l’Union Européenne demeure susceptible de s’élargir à d’autres pays et notamment la Turquie, même si les négociations d’adhésion de ce pays ont été suspendues en 2006 en raison du problème chypriote. On le sait, cette possible adhésion turque suscite des réactions très mitigées dans l’opinion publique de certains états membres (dont la France), mais qu’en-est-il côté turc ?
Jean-François TREVET fait le point sur les sources de ce blocage : critère interne (démocratie, état de droit …) et externe (contention avec la Grèce, questions Chypriotes, questions Kurdes …). Il souligne notamment que gouvernement Turque n’est peut être pas si désireux d’intégrer l’Union, comme l’indique ses résistances et réticences à travers les critères requis par les états déjà membres.
Un Euro à 1,3 Dollar…
… est-il vraiment un handicap pour l’économie européenne ?
Rien n’est moins sûr, avec la spécialisation internationale, le volume des exportations et des importations répond peu aux variations du taux de change et l’Euro fort réduit le prix des importations incompressibles (matières premières…)
Il faut réformer la « loi Fauchon » pour sauver les vocations chez les maires ruraux
Beaucoup de maires ruraux, à la veille de l’échéance de mars 2008, s’interrogent sur la suite à donner à leur engagement à la tête de leurs petites communes. Selon un sondage IPSOS publié par le « Courrier des Maires » de janvier 2007, 50% d’entre eux ne se représenteront pas l’an prochain.
Et parmi les raisons qui les inciteraient à prendre leur retraite figurent l’âge, mais surtout la complexité croissante de la fonction et des risques juridiques auxquels elle expose les maires ruraux. C’est précisément pour lutter contre ce sentiment d’insécurité juridique que le sénateur Pierre Fauchon s’était employé à faire voter la loi du 10 juillet 2000.
Or, il reconnaît lui-même, dans une interview à 36.000 communes en juin 2006 que si « au début, les juges de premier degré se sont dit qu’il ne fallait plus condamner à tour de bras comme il s le faisaient auparavant, ils condamnent de nouveau, de plus en plus…chassez le naturel, il revient au galop. » La loi « Fauchon » ne semble donc pas avoir atteint les objectifs que Pierre Fauchon rappelait dans un colloque organisé au sénat le 1er mars 2006. « Notre idée était claire. Il s’agissait premièrement de mettre fin à la confusion entre la responsabilité civile et la responsabilité pénale. Deuxièmement, il s’agissait de démontrer que le vieux principe selon lequel il n’y a pas de délinquance sans volonté de commettre un délit, devait rester le principe général et que, s’il était nécessaire, pour des raisons de sécurité publique, d’admettre que l’inattention et l’imprudence étaient délictueuses, cela ne devrait être accepté que pour des raisons exceptionnelles. Nous n’avons jamais imaginé créer une situation de déresponsabilisation. »
CHOC FISCAL et CHOC DE CONFIANCE
A quoi reconnaitra-t-on que le « choc fiscal » à créé un véritable « choc de confiance » ?
Rien de plus facile à mesurer qu’un choc fiscal. Même si la fiscalité ne rime pas toujours avec simplicité, chacun peut s’y retrouver sans trop se casser la tête pour lui-même et pour la collectivité dans son ensemble. Un « choc de confiance » voilà qui est beaucoup plus délicat. A quoi pourra-t-on reconnaitre que les humeurs ont réellement changé, que les esprits abordent l’avenir sous des hospices plus souriants ? Or c’est là l’enjeu essentiel de la nouvelle politique économique qui s’esquisse. Les allègements d’impôts sont présentés, à juste titre, comme un simple instrument au service d’un projet bien plus ambitieux, mais dont les résultats seront également difficiles à cerner.
A l’évidence, le « choc fiscal » vaut plus par les signaux qu’il entend émettre que par les sommes qu’il mobilise, même si celles-ci ne sont pas négligeables.
Les trois mesures phares : déductibilité des intérêts d’emprunt, défiscalisation des heures supplémentaires, bouclier fiscal, sont estimés par le Gouvernement à 11 milliards d’euros annuellement.
La face cachée des Organisations Non Gouvernementales (I)
Au-delà des échecs rencontrés en matière de développement, le rôle positif des ONG du Nord et du Sud ne paraît pas évident en matière de démocratisation de pays dont elles contribuent à affaiblir les appareils étatiques. Il est tout aussi probable que les progrès observés sur le terrain ou dans les enceintes internationales résultent plutôt d’un concours de circonstances. Souvent citée comme un grand succès du lobbying des ONG, la campagne de plaidoyer contre les mines antipersonnel est à cet égard emblématique. Sa réussite ne tient pas seulement à l’intelligence d’associations qui se sont concentrées exclusivement sur les mines et qui ont su éviter de se disperser dans des demandes de négociations plus globales concernant l’arme nucléaire ou le désarmement. Lancée en 1992, elle doit beaucoup à des fenêtres d’opportunité d’ordre conjoncturel et structurel : des changements de gouvernement en France et en Grande-Bretagne qui ont permis de vaincre les réticences des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ; les hésitations des Etats-Unis qui, par contrecoup, ont convaincu des pays non alignés et traditionnellement opposés à la politique américaine ; le désintérêt des militaires et de l’industrie de la défense, pour lesquels les mines n’étaient pas vraiment une arme utile et un marché porteur, ni même rentable…
Notre société en mutation : les chiffres qui éclairent
Une espérance de vie qui augmente de 3 heures chaque jour où l’on se lève. Notre société vit plus longtemps. 25 ans d’espérance de vie gagnée en 1 siècle. En moyenne, nous faisons, chacun, 45 km par jour de déplacement, dont 30 autour de nos maisons. Les questions des routes, des territoires ne sont plus les mêmes. Nous faisons chacun 6000 fois l’amour, au lieu de 1200 au début du dernier siècle. Et paradoxalement, il y a plus de célibataires (16 millions de solitaires) et de divorcés.
La nation française à la croisée des chemins
Un choix reste à faire entre deux modèles de société. Le discours dominant, qui fait l’apologie de la diversité et du respect des différences, pousse à un multiculturalisme qui menace la cohésion nationale. L’autre voie, esquissée par le Premier ministre, rappelant « l’universalité française », consiste à imposer les valeurs non négociables sur lesquelles s’est construit l’Etat-nation. Actuellement, ces ceux options s’entremêlent. Une clarification s’impose.
Rugby : derrière la mêlée, la politique
Au fond, le rugby n’est pas davantage épargné que les autres sports d’envergure internationale par les grands courants d’influence ou par les grandes problématiques contemporaines. Derrière la mêlée se sera longtemps dissimulée la politique, avec des précautions qui n’avaient souvent d’égales qu’une certaines hypocrisie ambiante.
Des carburants propres ça n’existe pas…
Les carburants végétaux : une bonne idée avec de vrais risques. Suivent quelques réflexions non dénuées de bon sens qui décrivent une vérité pas si simple. Selon un rapport de BERCY (de novembre 2005), l’économie de CO2 réalisée grâce aux biocarburants ne représentera qu’à peine 5% du total des gaz à effet de serre émis par le transport routier français. Petite économie qui coutera 5 à 6 fois plus cher que les investissements nécessaires pour économiser les mêmes émissions par d’autres moyens.
Un rapport de la Banque Mondiale (Octobre 2006)indique lui que la déforestation au Brésil et en Indonésie serait responsable de 20% des émissions annuelles totales de CO2, soit 3 milliards de tonnes. Or, les forêts sont des pièges à CO2. Elles absorbent des gaz à effet de serre. Elles sont donc à protéger en priorité.
NOTRE SOCIETE N’OBEIT QU’A TROIS MOTS D’ORDRE :
LA MONDIALISATION, LE SEXE ET LE NEANT…
Mais comment, au cours du 20ème siècle pouvait-on échapper à l’embrigadement de ces 2 totalitarismes ?…
C’est Marcel SCHNEIDER, ancien professeur de lettres, essayiste, germaniste, maître d’un genre rare en France : le fantastique. Il a publié le dernier volume de ses mémoires « Les Gardiens du Secret » aux éditions grasset en 2001.
Voici quelques-unes de ses réflexions :
« Vous avez été, le questionne-t-on, l’un des intellectuels du XXème siècle à échapper à l’embrigadement des 2 totalitarismes !
-Oui car j’ai suivi les conseils de mon maître et ami, Georges DUMEZIL, qui m’avait mis en garde en 1936, contre les faux prophètes, contre MARX ET FREUD : « plonge-toi dans la forêt de toi-même, m’avait-il dit, c’est là que tu trouveras les dieux ! ». j’ai d’abord cru qu’il voulait parler des dieux de la Grèce Antique, mais des années après, j’ai compris que le concept était beaucoup plus général. Il renvoyait à tout ce qui contredit la condition humaine, c’est-à-dire une sorte de panthéisme intellectuel. Cet avertissement était d’autant plus éclairé que le communisme et la psychanalyse avait déjà des adeptes, mais en nombre encore restreint (comme André Breton qui faisait d’abord figure d’anarchiste).
Personne ne pouvait supposer à l’époque que ce seraient ces gens-là qui détiendraient un jour le pouvoir et qu’ils l’exerceraient de manière aussi contraignantes. C’était totalement inconcevable et pourtant…