ILLETRISME ET EXCLUSION en FRANCE
En France, 5 millions d’adultes sont considérés comme illettrés.
Ils ont du mal à lire des mots de la vie quotidienne et ne parviennent pas à comprendre des textes simples. Leur vocabulaire n’atteint pas les mille mots, alors qu’il en faut, selon les linguistes, 2 500 pour une maitrise raisonnable du français.
Cette pauvreté du verbe livre une des clefs de l’exclusion, un mal si français. Souvent nés dans des pays étrangers ou dans des familles immigrées qui ne pratiquent pas la langue de Molière, les illettrés ont commencé leur vie avec un handicap qu’ils n’ont pas pu, su ou voulu combler. Car chaque mot est un outil : plus on en possède, plus on accentue ses capacités professionnelles.
Une politique énergétique française ? Quels axes ?
A l’heure où de plus en plus de pays recherchent une solution pour diminuer progressivement leur consommation de pétrole, quelles solutions la France peut-elle envisager ? Doit-elle plutôt favoriser les économies d’énergie, le développement des énergies renouvelables, ou celui de l’énergie nucléaire, qui représente 80% de la production électrique du pays ?
Pierre-René Bauquis propose dans cet article une réponse à cette question : la priorité doit être donnée aux économies d’énergie, qui doivent devenir un véritable objectif dans tous les secteurs de la vie courante (notamment le logement et les transports). La France pourra diminuer sa consommation de pétrole, mais elle devra pour cela augmenter la part de l’électricité dans ses consommations énergétiques.
La France malade des mots
Admirez les Diafoirus ! Penchés sur la France, pompeux et sondomanes. Marianne, dit l’un, souffre de l’Euro fort. De l’Euro faible, rétorque l’autre. Nul doute, c’est de l’immigration. Non point, nous manquons d’Etat. Allons, nous en avons trop. La faute aux importations, vous dis-je. A l’Europe. Aux technocrates. Aux patrons. A l’affaissement de la gauche. A l’anémie intellectuelle de la droite. Hélas, tous s’accordent : la France a mal à la France, la fièvre s’est emparée de l’esprit public, elle grimpe.
A mon tour, je me risquerai à un diagnostic : notre nation n’est malade que d’ignorance et pourrait guérir par la connaissance. Comment cela ? Et oui, elle se relèverait au prix de l’effort qui, en politique et en économie, s’appelle la connaissance des faits. Ignoreriez-vous que les faits dans la lunette cathodique intéressent moins que les opinions ?
Les grands laboratoires rêvent de panacée
Les groupes arrivent à pousser le chiffre d’affaires de leurs médicaments en leur découvrant de nouvelles indications thérapeutiques.
IRRITEE avant vos règles ? Prenez du Prozac ! Perclus de TOC ? Vous pouvez aussi prendre du Prozac ! La pilule miracle de Pfizer lancée en 1987 contre les troubles dépressifs majeurs peut être prescrite dans pas moins de cinq « maladies ». Et ce n’est pas la seule. Depuis une dizaine d’années, les laboratoires pharmaceutiques ont affiné la gestion du cycle de vie (life cycle management) de leurs molécules. Leur but est, bien sûr, d’accroître le marché potentiel de chaque médicament avec à la clé la possibilité d’en faire un blockbuster, c’est-à-dire un médicament réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard de dollars.
Exercice libéral de médecine : attention danger
Le calendrier conventionnel actuel, difficile et incertain, doit être poursuivi et avec lui la dynamique conventionnelle qui protège les cabinets libéraux.
Au delà de la revalorisation unitaire de l’acte, on voit que de nombreuses attaques sont portées à l’exercice libéral de la médecine générale : transferts de tâches non négociés tels la consultation du pharmacien, déremboursement des médicaments de premier recours, promotion de l’automédication, franchise qui touchera plutôt les soins de proximité. Il va falloir continuer à valoriser le rôle du médecin généraliste tant au niveau de l’acte par lui même que du maintien de son activité globale.
L’entreprise et l’industrie ont le vent en poupe !
Le nouvel Observatoire permanent des porteurs de projet d’entreprise (CRCI/Ifop) dresse le portrait du créateur/repreneur : âgé d’entre 35 à 49 ans, plus diplômé que la moyenne des Français, souvent chômeur (41 %), plutôt baigné dans une famille d’entrepreneurs, il est guidé par son esprit d’indépendance. Il veut avant tout créer son propre emploi, s’épanouir personnellement.
Pour lui, la création d’entreprise est un moyen de se réaliser et, souvent, un ascenseur social.
Conscient du risque à prendre, prêt à exercer un métier nouveau (41%), le futur patron en retirera une fierté personnelle.
LA FACE CACHEE DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (II)
« Une indécente surenchère victimaire», ce sont les termes employés par Runy BRAUMON, enseignant à Sciences-Po, Médecin Sans Frontières, lors du Tsunami de 2005. Les causes réelles et surtout les conséquences des catastrophes sont toujours fausses (ex : les cadavres ne provoquent pas d’épidémies, mais les images montrent le contraire).
« Le remplissage des caisses des ONG, ne signifie pas mécaniquement l’amélioration du sort des victimes. ».
Une brève histoire de l’avenir
In extremis, nous vous proposons le livre de ce mois d’octobre 2007.
Il s’agit du livre de Jacques Attali, « une brève histoire de l’avenir ». Il part de cette certitude que le monde changera plus dans les cinquante prochaines années que dans les cinq derniers siècles.
Le niveau de vie des Français sera très sérieusement réduit par la charge de la dette que nous laissons à nos enfants, sans doute chercheront-ils à annuler cet effet par une inflation qui pénalisera les plus faibles. Et pourquoi ne pas imaginer qu’à terme le peuple français arrive même à refuser la démocratie qui les aura conduits à ce désastre ?
Beaucoup à gauche comme à droite en France comme ailleurs, se contentent de discourir sur la grandeur de la nation, d’agiter les menaces qui pèsent sur elle, de gérer le déclin parfaitement évitable, à la petite semaine en renvoyant les choix difficiles à leurs successeurs. De fait à l’échelle de nos petites vies, c’est un parti pris raisonnable : la France est assez riche pour sombrer lentement.
La concurrence et l’innovation au service de tous
C’est la voie royale selon l’O.C.D.E. Celle des salariés bien plus d’ailleurs encore que celle des capitalistes.
L’OCDE a présenté en février 2007 son étude sur les formes structurelles dans les 30 pays développés, membres du Club, intitulé : objectif, croissance.
L’OCDE se défend une nouvelle fois de promouvoir un modèle de société libérale.
Jean-Philippe COTIS, son économiste en chef, renvoie dos à dos les Etats-Unis libéral d’une part, et l’Europe du Nord, sociale démocrate de l’autre.
Ces pays idéologiquement aux antipodes, obtiennent ex aequo, des meilleurs résultats dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la richesse créée (le PIB par habitant), de la population ayant un emploi, ou de l’adoption des nouvelles technologies, gage de productivité.
La voie royale selon l’OCDE pour la prospérité, c’est donc la concurrence : « la concurrence, rappelle l’OCDE, tend à réduire les profits et favorise les salaires, comme aimait à le déclarer le prix Nobel d’économie 1982, Georges STIGLER, pour qui le capitalisme est le pire ennemi de l’économie de marché, car sa tendance naturelle est d’être à la recherche d’un monopole … »
Sur le marché du travail, la libéralisation synonyme de concurrence, est considéré comme le meilleur moyen de retrouver le plein emploi est d’en finir avec la fracture emploi inclus et exclus.
Enseignement des mathématiques : la catastrophe française
Par Laurent LAFFORGUE, professeur à l’institut des hautes études scientifiques, membre de l’académie des sciences, mathématicien médaillé fields en 2002 (équivalent du prix NOBEL).
Il a lancé, avec marc LE BRIS et Jean-Pierre DEMAILLY, un « appel pour la refondation de l’école » (www.refondation-école.net/).
A l’écouter et à le lire on comprend mieux la réalité des choses. Les évaluations officielles dit-il même biaisées sont effarantes : à l’entrée en 6ème en 2006, plus de la moitié des élèves échouaient à diviser mentalement 60 par 4 et 3/10 ignoraient combien il faut ajouter à 25 pour trouver 100.
Comme pour les autres disciplines, les mathématiques ont été victimes des politiques éducatives des dernières décennies. Celles-ci furent imaginées par les experts de l’éducation nationale et adoptées avec enthousiasme ou indifférence par les responsables politiques. Mais elles n’auraient pu être acceptées sans l’apport intellectuel et le soutien d’une fraction des milieux détenteurs du savoir et l’aveuglement de la majorité. Même à l’académie des sciences, des visions différentes de l’école s’affrontent.