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La France malade des mots

Admirez les Diafoirus ! Penchés sur la France, pompeux et sondomanes. Marianne, dit l’un, souffre de l’Euro fort. De l’Euro faible, rétorque l’autre. Nul doute, c’est de l’immigration. Non point, nous manquons d’Etat. Allons, nous en avons trop. La faute aux importations, vous dis-je. A l’Europe. Aux technocrates. Aux patrons. A l’affaissement de la gauche. A l’anémie intellectuelle de la droite. Hélas, tous s’accordent : la France a mal à la France, la fièvre s’est emparée de l’esprit public, elle grimpe.

A mon tour, je me risquerai à un diagnostic : notre nation n’est malade que d’ignorance et pourrait guérir par la connaissance. Comment cela ? Et oui, elle se relèverait au prix de l’effort qui, en politique et en économie, s’appelle la connaissance des faits. Ignoreriez-vous que les faits dans la lunette cathodique intéressent moins que les opinions ?

Les grands laboratoires rêvent de panacée

Les groupes arrivent à pousser le chiffre d’affaires de leurs médicaments en leur découvrant de nouvelles indications thérapeutiques.

IRRITEE avant vos règles ? Prenez du Prozac ! Perclus de TOC ? Vous pouvez aussi prendre du Prozac ! La pilule miracle de Pfizer lancée en 1987 contre les troubles dépressifs majeurs peut être prescrite dans pas moins de cinq « maladies ». Et ce n’est pas la seule. Depuis une dizaine d’années, les laboratoires pharmaceutiques ont affiné la gestion du cycle de vie (life cycle management) de leurs molécules. Leur but est, bien sûr, d’accroître le marché potentiel de chaque médicament avec à la clé la possibilité d’en faire un blockbuster, c’est-à-dire un médicament réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard de dollars.

Exercice libéral de médecine : attention danger

Le calendrier conventionnel actuel, difficile et incertain, doit être poursuivi et avec lui la dynamique conventionnelle qui protège les cabinets libéraux.

Au delà de la revalorisation unitaire de l’acte, on voit que de nombreuses attaques sont portées à l’exercice libéral de la médecine générale : transferts de tâches non négociés tels la consultation du pharmacien, déremboursement des médicaments de premier recours, promotion de l’automédication, franchise qui touchera plutôt les soins de proximité. Il va falloir continuer à valoriser le rôle du médecin généraliste tant au niveau de l’acte par lui même que du maintien de son activité globale.

L’entreprise et l’industrie ont le vent en poupe !

Le nouvel Observatoire permanent des porteurs de projet d’entreprise (CRCI/Ifop) dresse le portrait du créateur/repreneur : âgé d’entre 35 à 49 ans, plus diplômé que la moyenne des Français, souvent chômeur (41 %), plutôt baigné dans une famille d’entrepreneurs, il est guidé par son esprit d’indépendance. Il veut avant tout créer son propre emploi, s’épanouir personnellement.

Pour lui, la création d’entreprise est un moyen de se réaliser et, souvent, un ascenseur social.

Conscient du risque à prendre, prêt à exercer un métier nouveau (41%), le futur patron en retirera une fierté personnelle.

LA FACE CACHEE DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (II)

« Une indécente surenchère victimaire», ce sont les termes employés par Runy BRAUMON, enseignant à Sciences-Po, Médecin Sans Frontières, lors du Tsunami de 2005. Les causes réelles et surtout les conséquences des catastrophes sont toujours fausses (ex : les cadavres ne provoquent pas d’épidémies, mais les images montrent le contraire).

« Le remplissage des caisses des ONG, ne signifie pas mécaniquement l’amélioration du sort des victimes. ».

Une brève histoire de l’avenir

In extremis, nous vous proposons le livre de ce mois d’octobre 2007.

Il s’agit du livre de Jacques Attali, « une brève histoire de l’avenir ». Il part de cette certitude que le monde changera plus dans les cinquante prochaines années que dans les cinq derniers siècles.

Le niveau de vie des Français sera très sérieusement réduit par la charge de la dette que nous laissons à nos enfants, sans doute chercheront-ils à annuler cet effet par une inflation qui pénalisera les plus faibles. Et pourquoi ne pas imaginer qu’à terme le peuple français arrive même à refuser la démocratie qui les aura conduits à ce désastre ?

Beaucoup à gauche comme à droite en France comme ailleurs, se contentent de discourir sur la grandeur de la nation, d’agiter les menaces qui pèsent sur elle, de gérer le déclin parfaitement évitable, à la petite semaine en renvoyant les choix difficiles à leurs successeurs. De fait à l’échelle de nos petites vies, c’est un parti pris raisonnable : la France est assez riche pour sombrer lentement.

La concurrence et l’innovation au service de tous

C’est la voie royale selon l’O.C.D.E. Celle des salariés bien plus d’ailleurs encore que celle des capitalistes.

L’OCDE a présenté en février 2007 son étude sur les formes structurelles dans les 30 pays développés, membres du Club, intitulé : objectif, croissance.

L’OCDE se défend une nouvelle fois de promouvoir un modèle de société libérale.

Jean-Philippe COTIS, son économiste en chef, renvoie dos à dos les Etats-Unis libéral d’une part, et l’Europe du Nord, sociale démocrate de l’autre.

Ces pays idéologiquement aux antipodes, obtiennent ex aequo, des meilleurs résultats dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la richesse créée (le PIB par habitant), de la population ayant un emploi, ou de l’adoption des nouvelles technologies, gage de productivité.

La voie royale selon l’OCDE pour la prospérité, c’est donc la concurrence : « la concurrence, rappelle l’OCDE, tend à réduire les profits et favorise les salaires, comme aimait à le déclarer le prix Nobel d’économie 1982, Georges STIGLER, pour qui le capitalisme est le pire ennemi de l’économie de marché, car sa tendance naturelle est d’être à la recherche d’un monopole … »

Sur le marché du travail, la libéralisation synonyme de concurrence, est considéré comme le meilleur moyen de retrouver le plein emploi est d’en finir avec la fracture emploi inclus et exclus.