Voyage au fond du cerveau
L’âme ou le corps ? Longtemps on nous a sommés de choisir, de prendre le parti de l’un contre l’autre. De fait, notre culture occidentale nous a entraînés à raisonner comme si un corps pesant pouvait exister en ignorant son âme immatérielle qui flottait dans l’éther. Ou l’inverse. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik nous dit : pourquoi choisir ?
Le cerveau et la conscience entretiennent des rapports d’une telle complexité que l’on serait bien en mal de les opposer. Selon lui, la conscience n’est pas une idée abstraite, mais un principe incarné, décelable d’ailleurs par un enregistrement bioélectrique. La chimie du cerveau peut ainsi influer sur nos états d’âme. Par exemple, la sérotonine, neuromédiateur, est une substance qui lutte contre les émotions dépressive (elle entre dans le mode d’action des antidépresseurs). Mais à l’inverse, des expériences émotionnelles modifient l’efficacité des synapses, les améliorent ou les altèrent, selon la manière dont le milieu les entraîne.