La révolte du pronétariat
Une des principales raisons de l’influence croissante des médias des masses est le succès mondial d’internet et, surtout, la création d’informations par les internautes eux-mêmes, que j’appelle les pronétaires, un terme que j’ai créé en référence aux prolétaires décrits par Karl Marx. La grande différence est que ceux-là n’étaient pas propriétaires de leur outil de travail, alors que les pronétaires ont la maîtrise des outils de création. Après la musique et les films, les nouveaux domaines qu’ils ont investis sont l’édition-presse, avec le succès des journaux enligne rédigés par des non-journalistes.
Internet change profondément depuis que les internautes ses sont approprié de nouveaux outils pour créer du contenu. C’est le web 2.0 des blogs, des wikis, des journaux citoyens, de You Tube et de Dailymotion, d’émissions de TV, de documentaires, de films, de publicités. Myspace, site global d’expression personnelle, permet de diffuser de la musique, de la vidéo, des textes et de se connecter à des réseaux d’amis dans le monde entier. Sans oublier les grandes plates-formes qui catalysent l’intelligence collaborative et que l’on appelle aussi des agrégateurs de la « longue traîne ». On passe de la société de l’information à la société de la recommandation.