blog-politique

Archives par date

Vous regardez les archives du site par date.

« LE CHÔMAGE BAISSE mais son coût augmente

Combien coûte le chômage en France et quelle a été l’évolution de son coût ?
Une question qui en suscite immédiatement une autre : la baisse du chômage s’explique-t-elle par un regain prometteur d’activité, une meilleure efficacité des dispositifs de placements des travailleurs ou par une injection de milliards supplémentaires destinés à masquer l’ampleur du fléau ?
Pour répondre à cette question, il suffit de recenser l’ensemble des dépenses pour l’emploi publiées par le ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement. Elles se répartissent en deux grandes catégories : les dépenses « actives » et les dépenses « passives ». Ces dernières comprennent les prestations accordées aux chômeurs et les incitations financières au retrait d’activité qui englobent les prestations versées dans le cadre des garanties de ressources, des allocations spéciales du Fonds national de l’emploi, les contrats de solidarité, le plan social de la sidérurgie, les aides au départ d’agriculteurs âgés et l’aide à la réinsertion des travailleurs étrangers.
Les dépenses « actives » sont l’ensemble des sommes consacrées à améliorer l’employabilité des salariés et à leur proposer un emploi : formations professionnelles, insertion professionnelle des jeunes, aides à l’aménagement du territoire, aides en faveur de l’artisanat, exonérations fiscales ou sociales liées à la création d’emploi, aide à la création d’entreprise pour les salariés privés d’emploi, travaux d’utilité collective, contrats emploi-activité, aides à la mobilité géographique, indemnisation du chômage partiel, subventions du Comité interministériel de restructuration industrielle (Cirl) et fonctionnement de l’ANPE.
On y ajoute enfin le coût des mesures liées à la réduction du temps de travail, des lois Robien de 1996 aux lois Aubry de 1998 et 2000, et aux allègements Fillon de 2003.