La Crise des Banlieues s’installe à la campagne
Les petites villes et les zones rurales ne sont plus épargnées par la violence des mineurs. La délinquance des mineurs s’exporte désormais dans les petites villes et jusque dans certaines zones rurales. Depuis 2001, la proportion des mineurs, responsables de violences dites « gratuites » dans les zones contrôlées par la gendarmerie n’a cessé de croître, pour atteindre 18% l’an dernier. Chaque semaine ou presque, la chronique des faits divers révèle ainsi une porosité croissante entre délinquance des villes et délinquance des champs. « Depuis une dizaine d’années, le développement des mouvements de population entre villes et campagnes suscite une propagation géographique des violences de type urbain », analyse un officier de gendarmerie. « Or, ces faits de délinquance, désormais observables sur l’ensemble du territoire, risquent de se propager encore si l’on en croit les démographes : ceux-ci prévoyaient l’arrivée de huit millions de Français dans les zones périurbaines dans la période 1995-2005 ».