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DEMOCRATIE PARTICIPATIVE, REPRESENTATIVE, D’OPINION …

Quel beau débat, mais la réalité est toute autre.

Avant l’élection présidentielle 2007, tous les experts comme d’habitude unanimes, se plaisaient à dire la démocratie représentative a « du plomb dans l’aile ». D’abord parce que nos représentants, pour la plupart des hommes sont peu représentatifs, ensuite parce qu’une bonne partie du corps électoral, celui qui vote pour les extrêmes étaient délibérément exclu, enfin et surtout parce que le Parlement est devenu une sorte de théâtre d’ombres. La majorité est aux ordres de l’exécutif, tandis que l’opposition s’égosille en vain.

L’heure de la démocratie participative, avec ses débats participatifs, ses jurys citoyens, et ses référendums serait peut être le remède miracle à tous nos maux.

Enfin une nouvelle étape de la décentralisation serait nécessaire et cette phase 3 de la décentralisation serait de mettre l’accent sur une nouvelle gouvernance locale, l’ancienne gouvernance n’ayant pas tenu ses promesses.

BUREAUCRATIE : LA MACHINE EST DEVENUE FOLLE

Principes de précaution, protection pour certaines catégories de la population, peur de la maladie…tous les prétextes sont bons pour multiplier les normes administratives qui s’empilent les unes sur les autres jusqu’à les rendre indéchiffrables. Qui peut arrêter cette machine qui fait de la vie quotidienne de chacun de nous un quasi enfer ?

Cette floraison de circulaires, arrêts, règlements, articles de lois, et autres n’est pas en voie de ralentissement actuellement, bien que…avec les orientations du nouveau gouvernement nous espérons que la ligne changera.

DROIT et JUSTICE, LA CHARGE DE LA PREUVE

C’est la campagne menée contre la décision d’interdire l’accès à la zone réservée de l’aéroport de Roissy à 11 pisteurs, soupçonnés de liens avec l’islamisme radical ou avec le salaphisme qui nous fait réfléchir à cette question. Question posée à l’automne 2006.

Un des principes de notre droit est que la charge de la preuve appartient à l’accusation, c’est-à-dire au plaignant. Ce principe ne vise qu’à protéger l’exercice des libertés publiques en évitant les abus de droits et la généralisation de soupçons.

Or, de victime d’un acte administratif, les plaignants de Roissy se sont promus accusateurs. Comme l’a déclaré le ministre de l’Intérieur de l’époque : c’est à eux maintenant qu’il appartient en principe de justifier la qualification qu’il donne de la faute.

Le malheur est que, sous la pression des groupes identitaires, la pente de notre droit tend, depuis quelques années, sur les sujets sensibles, à inverser la charge de la preuve au détriment de l’accusé.

Les féministes ont ainsi obtenu en 2000, que les accusés de harcèlement sexuel soient contraints désormais de démontrer leur innocence. Il en va de même de la discrimination, que le législateur espère éradiquer en entretenant une logique de délation : le « numéro vert » est devenu ce que les démocraties occidentales ont en commun avec la Chine.

DEMOCRATIE et DEMAGOGIE

Il s’agit en fait du seul et réel problème de la légitimité des élections et du pouvoir des instances parlementaires, il faut que toutes les instances soient un vrai lieu de débat démocratique sur les choix qui engagent la nation, les territoires et qu’il en aille ainsi de toutes les assemblées d’élus à différents niveaux géographiques.

Cela exige à l’évidence que l’on soit à même de réhabiliter les fonctions politiques et que ceux qui les briguent en assument pleinement les responsabilités.

Marcel GAUCHET avait raison de distinguer le peuple instantané -dont les sondages expriment l’opinion, à laquelle les médias font écho largement- du peuple « pérenne », dont les représentants sont les garants des intérêts à long terme.

DEMOGRAPHIE : les dernières tendances mondiales

Croissance, fécondité, migration, vieillissement, dénatalité, évolution des moeurs…

Le spectre de l’explosion démographique est maintenant nul, l’histoire récente a montré qu’il n’en était plus question du fait de la baisse de la fécondité dans le monde et suivi de celle de la mortalité.

L’espérance de vie qui augmente, la stabilisation de la fécondité aux alentours de 2 enfants, ont démenti par les faits cette explosion démographique prévue par les experts du XXème siècle.

Les frontières du possible reculent, on le voit dans la mortalité extraordinairement basse des maladies actuelles cardio-vasculaires (par contre l’augmentation importante au niveau mondial de la mortalité du sida), et les convergences générales sont illusoires du fait des contextes économiques différents, des contextes socio différents et des politiques culturelles différentes.

De plus toute innovation sanitaire entraine d’abord une divergence en faveur de ceux qui sont les plus près à en tirer profit. Le plus spectaculaire c’est la fécondité qui a baissé plus rapidement que prévu. Bien que cette chute rapide n’ait pas que des avantages.

Les théories de la démographie sont donc mortes, il n’y a plus de visions claires car il n’y a plus de théories. Par contre nous ne sommes pas à la fin de la transition démographique.

"L’appétit du Futur – Voyage au coeur de la prospective".

de Charles de Courson

La peur de l’an 2000 puis les traumatismes issus des événements du début du 21ème siècle (catastrophes, terrorismes), en montrant la nécessité d’imaginer le futur pour mieux l’anticiper ont renouvelé dans l’opinion une grande curiosité de l’avenir. Jacques de Courson, consultant et enseignant en prospective territoriale a voulu dans ce livre mettre à disposition de chacun les outils lui mermattant d’explorer lui-même son propre avenir, celui d’un territoire ou d’une organisation humaine.

DEFAITE DU JOURNALISME ? TV et SONDAGE

Très réussie, l’émission à laquelle Nicolas SARKOZY a participé lors de la campagne électorale présidentielle est une défaite du journalisme.

Mais ne devrait-on pas parler d’une défaite du journalisme devant la télévision, où il résiste sur certaines chaines ?

Il y a d’abord eu une défaite du journalisme à la télévision lorsque les grands journaux du soir se sont mués en chronique de la vie supposée la plus partagée des français. Depuis de nombreuses années, l’information s’y retrouve reléguée vers la fin du journal, sous la forme de brèves. A la fin de ce journal, un invité fait la promotion de son spectacle ou de son film, de temps à autre, un homme politique est invité à participer à une cause qu’on présente comme nationale. Dans l’ensemble, ce sont non pas les français qui s’expriment, mais des français qui viennent raconter ce qui leur est arrivé ou ce qui est arrivé à leurs voisins. Ce ne sont pas des tranches de vie, ce sont des « tranches de cakes », recomposées avec ce qu’il faut de détails anodins ou sordides et de témoignages plus ou moins proches de la réalité.

Il y a ensuite eu une défaite du journalisme devant la télévision, lorsque les journalistes n’ont pas réussi à empêcher que les émissions politiques soient modifiées dans le sens de ces émissions populaires ou ce qui prévaut pour les journaux télévisés s’est étendu à un plus grand nombre de participants. La participation de personnalités diverses, la poursuite de la confession intime, le jugement du spectateur présent sur le plateau, tout à été tenté pour transformer le face à face d’autrefois (deux hommes politiques l’un contre l’autre, un homme politique confronté à un ou quelques journalistes) en double opération de promotion : celle du public, et celle de l’invité. Cela n’a pas été sans réaction. Il ne s’agissait pas de savoir si ces chaines favorisaient ou non tel ou tel candidat mais d’une rébellion contre ce qui est en train de se passer : la démocratie d’opinion, couvée par la télévision comme un œuf particulièrement dangereux, est en passe d’exterminer la seule catégorie qui peut efficacement y résister le journalisme.

Gouvernance, Mensonge et Politique les petites contrariétés des "modernes"

L’apparent impossible couple Vérité et Sincérité en politique met en relief les illusions et les désillusions de nos sociétés « modernes » ?

Il est totalement vain, pour quelque dirigeant que ce soit, de croire que l’on peut tromper les citoyens ou les nations sans être en retour trompé par eux.

Deux livres expriment remarquablement les problèmes liés au mensonge dans la société et dans les actions gouvernementales.

« L’humanité ne résisterait pas à une semaine de franchise totale. Le mensonge est le ciment de la vie sociale » persiflait Céline. « La vérité nous rend libre », répond Jean-Paul II. Entre les deux… la vie, le quotidien.

Michel Godet, spécialiste de prospective industrielle, est professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). Il a publié « Le CHOC de 2006 », nouvelle édition (Odile Jacob « poche »).

Pour réussir à réformer le pays, il faut d’abord que cesse le gouvernement de mensonge : faut-il sauver le modèle social français, qui accroît le taux de chômeurs, la dette ? Le modèle d’intégration républicain ne fonctionne plus… depuis bien longtemps, avec comme corollaire la montée de l’intégrisme islamique…

Faute de poser ces vraies questions qui dérangent, notre modèle social pourrait bien devenir un modèle soviétique échoué.

Olivier Bardolle : Essayiste et entrepreneur dans le secteur de la distribution de films cinématographiques a écrit « Les ravages du manque de sincérité dans les relations humaines » (Edition des Péninsules, 142 p.)

Qui est vraiment Vladimir Poutine ?

Où en est la Russie ? L’expulsion des quatre diplomates russes, le 16 Juillet dernier, par la Grande–Bretagne, en représailles au refus de Moscou d’extrader le principal suspect pour le meurtre de l’ex-agent russe Alexandre Litvinenko fin 2006, témoigne, au-delà de la péripétie judiciaire, d’une ambiance de guerre froide. Nous avons demandé à Hélène Carrère d’Encausse où allait la Russie de Vladimir Poutine et qui était vraiment le maître du Kremlin. Comment comparer le regain de tension entre Londres et Moscou autour de l’affaire Litvinenko : la crise actuelle entre dans le cadre général d’un refroidissement des relations entre Moscou et les pays occidentaux. Londres étant proche des Etats-Unis, cet épisode est, au-delà de l’aspect judiciaire, une manière pour Moscou de s’opposer à Washington.

Travail, famille, patrie, de nouveau les mots d’ordre actuels

Et, semble-t-il, pour une bonne raison… ils répondent à la crise de l’autorité.

Faut-il y voir la crise d’un pays qui rechigne à s’adapter au monde et ne parvient pas à trouver les habits modernes de son modèle et de ses valeurs ? Sans doute. Mais il y a peut-être aussi la fin d’un grand cycle libéral débuté dans les années 60, qui s’est exalté dans des années 90 et semble s’affaiblir aujourd’hui, tant sur le plan de l’économie que celui des mœurs.